Art Primordial du Monde - Exposition


PARIS - Du 10 au 15 septembre 2019

Autres horizons, autres cultures

Le musée d’histoire maritime vous invite, à travers le parcours singulier de l’exposition temporaire, à un dialogue avec des objets venus d’ailleurs. Mettre des objets d’ailleurs au milieu des objets d’ici. L’idée peut paraître contradictoire au premier abord. En effet, le Musée d’Histoire Maritime est, pour reprendre l’expression de l’anthropologue Benoît de l’Estoile, un « musée de Soi », autrement dit un musée situé à Saint-Tropez qui parle des Tropéziens et plus particulièrement des marins alors que cette exposition temporaire présente des objets que l’on trouve habituellement dans les « musées des Autres », établissements qui offrent une lecture de ceux qui sont différents donc exotiques.

Mais, les Tropéziens ont navigué « chez les Autres » sur toutes les mers du monde, c’est le thème même du musée. Ils se sont donc retrouvés confrontés peu ou prou à ces « Autres » de façon pacifique pour commercer ou belliqueuse dans le cas d’opérations militaires. De leurs voyages, ils ont ramené des objets qu’ils conservaient chez eux, « preuves souvenirs » de leurs navigations de l’autre côté du monde. Les objets que l’on qualifie souvent improprement de chinoiseries, témoignent, par exemple, de leurs escales dans toute l’Asie, depuis l’actuel Vietnam jusqu’au Japon. Ainsi, l’exposition permanente présente, entre autre, deux vases japonais de la fin du XIXe siècle, un petit bouddha du début du XXe siècle ou une petite mais très belle collection d’armes d’Océanie du XVIIIe siècle, autant d’objets rapportés de longs voyages par les marins de la cité. Autrement dit, les objets des Autres étaient déjà présents dans ce « musée de Soi ».

Aussi, le projet, aujourd’hui réalité, de présenter les objets des « Autres » dans un « musée de Soi » n’est pas si incongru que cela. Grâce à un grand amateur d’art, nous avons sélectionné une trentaine d’objets exceptionnels provenant d’autres cultures, toutes liées à la mer. Ces chefs d’œuvre qui n’ont pas appartenu à des marins de la cité (mais ces derniers ont pu voir ou toucher des pièces équivalentes, peut-être même en ont-ils ramenés) sont une invitation à la surprise et à la réflexion. L’objectif du musée est en effet de vous surprendre. Au fur et à mesure que la visite se déroule, que les salles se découvrent, vous serez surpris par la richesse des activités maritimes des Tropéziens et par l’étendue des mers et des rivages fréquentés.

L’exposition a ce même objectif d’étonnement et de réflexion. Le marin a pu être étonné face à des objets d’autres cultures qu’il ne devait sans doute pas toujours comprendre. Vous pourrez avoir la même démarche que le marin, à savoir une délectation visuelle d’une esthétique mystérieuse. Mais si vous le souhaitez, grâce aux mots, passerelles entre les cultures, vous pourrez consacrer quelques instants aux liens qui nous unissent tous à ces objets. Car si le musée du quai Branly (à travers un bâtiment neuf) à voulu se couper d’un passé souvent colonial qu’on voudrait oublier, il n’en reste pas moins que les « arts lointains », suivant la belle formule du critique d’art Félix Fénéon, nous renvoient souvent à une histoire finalement proche dans laquelle les Européens jouèrent un rôle souvent destructeur tant au niveau des populations elles-mêmes qu’au niveau de leur culture. Il ne s’agit nullement ici de faire œuvre de repentance, mais de donner quelques clefs d’une mise en perspective d’objets exceptionnels avec une histoire des Hommes particulièrement mouvementée. D’autant que nombre de ces peuples existent encore et parviennent parfois avec succès à maintenir leurs traditions.

Le présent ne se comprend qu’à lecture du passé et le passé n’est jamais entièrement passé, il est juste un peu caché par le présent.

Bonne visite et belle découverte !

 

Bougainville : Les garçons d'Upi

Bougainville est une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'une des plus grandes des îles Salomon dans le sud-ouest de l'océan Pacifique.

Explorée le 30 juin 1768 par le navigateur français Louis Antoine de Bougainville dont on lui attribue par la suite le nom, l'île est colonisée par l'Allemagne puis par l'Australie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par les forces japonaises de mars 1942 jusqu'en novembre 1943. En 1947, elle est placée par les Nations unies sous la tutelle de l'administration australienne avant d'être intégrée en 1975 à la Papouasie-Nouvelle-Guinée au moment de son indépendance.

Tous les garçons adolescents dans des villages sur la côte du Nord de Bougainville portent des coiffes d'Upi pour cacher et protéger leurs cheveux croissants. Les garçons d'Upi doivent obéir à des restrictions spéciales et notamment de n'avoir aucun contact avec des femmes, pendant plusieurs années dans le cadre de leur initiation dans la virilité. Cette coiffe est faite de feuilles de palmier séchées cousues sur un cadre mince de bambou. Des cérémonies importantes sont tenues quand les garçons prennent l'UPI, quand certaines des restrictions de porteurs d'UPI sont levées et quand l'UPI lui-même est enlevée. Pour la deuxième cérémonie, les garçons portent une UPI spéciale ornementée de motifs et élaborée dans des feuilles de palmier teintes en rouge par un processus secret connu seulement des habitants des montagnes de l'intérieur l'île.

 

Océanie : L'île de Pâques, l'île la plus à l'Est

L'île de Pâques, en langue rapa nui Rapa Nui (« la grande Rapa »), en espagnol Isla de Pascua, est une île isolée dans le sud-est de l’océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales (les moaïs) et son écriture océanienne unique, le Rongo-Rongo.

L’île se trouve à 3 680 km des côtes chiliennes et à 4 050 km de Tahiti, l’île habitée la plus proche étant l'île Pitcairn à plus de 2 000 km à l’ouest. L’île de forme triangulaire, d'environ 23 km dans sa plus grande dimension, couvre 166 km2. La population comptait 3 304 habitants en 2002. Son chef-lieu (et unique village) est Hanga Roa.

Elle fut visitée par le premier Européen, le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen, le jour de Pâques, le 5 avril 1722, et comptait alors près de 4 000 habitants. Elle fut annexée par l’Espagne en 1770 sous le nom d'isla San Carlos, mais l'Espagne s'en désintéressa par la suite ; des Français s'y installèrent après 1864 et l'île devint une possession chilienne en 1888.

Depuis, le patrimoine exceptionnel de l’île est protégé et inscrit au Patrimoine mondial par l'UNESCO. Des parcs ou réserves naturelles enserrent les zones des vestiges. La communauté rapanui veille jalousement sur les traces de son histoire et constitue un pouvoir parallèle au gouvernement officiel chilien.

Ce type de casse-tête servait d’emblème désignant le rang et le statut, il était réservé à l’aristocratie rapanui et précieusement conservé dans un étui en roseau. La fonction ostentatoire de ce bâton a été décrite par les premiers observateurs européens, tels Felipe Gonzales en 1770 et La Pérouse en 1786. Décors de têtes humaines de style Janus. Le premier à être entré dans une collection européenne fut celui collecté par le capitaine Cook en mars 1774.

Les rares bâtons ua se singularisent par leur extrémité sculptée d’une tête Janus aux deux visages identiques dont les yeux sont sertis d’obsidienne. Le visage figure la première femme née de Tiki, le premier homme, devenue son épouse et donc aïeule de toute les familles ce qui explique que tout les bâton ua représente le même visage.

 

Le Vanuatu :L'île Ambrym et la danse Rom

Le Vanuatu est un État d'Océanie situé en Mélanésie, dans le Sud-Ouest de l'océan Pacifique, en mer de Corail. L'archipel est composé de 83 îles pour la plupart d'origine volcanique.

Le Vanuatu a été peuplé lors des migrations vers la Mélanésie, de 45 000 à 1 500 av. J.-C. Les populations actuelles du Vanuatu sont issues d'un mélange ancien de ces différentes nappes de populations. Les vestiges les plus anciens qui ont été trouvés datent du IIe millénaire av. J.-C..

Le premier explorateur européen à atteindre l'archipel est le Portugais Pedro Fernandes de Queirós en 1606, qui aborde à Espiritu Santo pour le compte de l'Espagne, qu'il nomme ainsi, croyant avoir découvert le continent austral. Bougainville redécouvre en 1768 Espiritu Santo et les îles situées à l'Est ; il nomme l'ensemble « Grandes Cyclades ». James Cook fait le tour complet en 1774 et lui donne son nom pour deux siècles, « Nouvelles-Hébrides ». Jusqu'aux années 1830, l'archipel n'est l'objet d'intérêt que pour les explorateurs. À partir des années 1880, des colons, majoritairement anglais et français, s'installent. La population indigène se met à décroître.Durant la Seconde Guerre mondiale, les Nouvelles-Hébrides sont la première colonie française à rallier De Gaulle, et une base arrière importante pour les Américains. malgré les réticences britanniques et françaises, l'indépendance est proclamée le 30 juillet 1980 et l'ancienne colonie renommée « Vanuatu ».

La danse du Rom est une danse sacrée d'Ambrym (L'île Ambrym doit son nom au capitaine Cook qui y accosta en 1774) réservée aux hommes qui maintient et renouvelle les liens spirituels et sociaux de la communauté. Les danseurs portent des masques peints de forme conique surmontés de plumes, leur corps est entièrement dissimulé par un habit de feuilles de bananiers sèches.

 

Ile de Pâques : le corps des moaïs

Les statues provenaient d’une carrière située sur les flancs et dans le cratère du volcan nommé Rano Raraku. On peut y voir un très grand nombre de moaïs, certains terminés et dressés au pied de la pente, d’autres inachevés, à divers stades entre l’ébauche et la finition. Le plus grand qui ait été érigé mesure 10 m de haut et pèse 75 t. L’un des inachevés fait 21 m de hauteur pour une masse estimée à 270 t. Environ 400 statues ont été dressée sur l’île et un nombre équivalent est resté inachevé dans la carrière principale.

Les recherches menées en 1916 par Katherine Routledge, avaient révélé l’existence d’un corps sculpté sous la surface du sol ainsi que celle d’inscriptions. Les statues se différenciant selon le sexe des individus (ou dieux) représentés. Des inscriptions (pétroglyphes) sont gravées sur le dos des Moaïs.

 

Papouasie / Nouvelle-Guinée : Les Malagans

La Nouvelle-Irlande, est une île de Papouasie-Nouvelle-Guiné faisant partie de l'archipel Bismarck.

Peuplée dès la Préhistoire, l'île a été découverte par les Européens lorsqu'un navigateur néerlandais l'aborde en 1616. En juin 1768, Bougainville, lors de

son voyage autour du monde y trouva un mouillage propice qu'il nomma Port-Praslin. Devenue protectorat allemand en 1884, elle passe aux mains des Britanniquesen 1914 qui la transfèrent aux Australiens jusqu'en 1975, date de l'indépendance de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle constitue l'essentiel de la province du même nom.

Les sculptures malagans apparaissent lors des cérémonies de funérailles. Elles sont une accumulation d’images données à voir comme substitut du défunt. Chaque clan est propriétaire des motifs qui constituent la sculpture.Ces images sont liées aux histoires ancestrales et aux territoires. D'un extraordinaire enchevêtrement de figures anthropomorphes de près de 4m de hauteur. On y distingue une tête d'oiseau au sommet et un cochon à la base.

 

Archipel des Philippines : Bulul de Luçon

Ferdinand Magellan est le premier européen à visiter l’archipel quand il débarque sur l’île de Homonphon, au sud-est de Samar, le 16 mars 1521.La colonisation espagnole commence avec l’arrivée de Miguel López de Legazpi en 1565, qui établit la colonie permanente de San Miguel sur l’île de Cebu. D’autres colonies sont par la suite implantées en se dirigeant vers le nord et atteignant la baie de Manille sur l’île de Luçon en 1571. À Manille, les Espagnols construisent une nouvelle ville et commence alors une période de domination de l’archipel par l'empire espagnol qui dure plus de troissiècles. Après un contrôle des Etats-Unis et une occupation japonaise, l'archipel acquiert son indépendance en 1946.

Luçon est la plus grande île des Philippines et l'un des trois grands groupes d'îles du pays, les deux autres étant Visayas et Mindanao. Luçon compte 104 688 kilomètres carrés et près de quarante millions d'habitants, ce qui en fait la quinzième île au monde par la superficie et la cinquième par la population. Elle couvre 35% du territoire national et rassemble la moitié de la population du pays.

Statuette de bois sculpté utilisée pour garder les champs de riz par les peuples igorot du nord de Luçon. Ces sculptures sont des représentations fortement stylisées des ancêtres, dont elles sont supposées recevoir leur pouvoir. Utilisés lors de cérémonies associées à la production de riz et à la guérison. Le création d'un bulul implique un rituel par un prêtre afin que la statue puisse recevoir un pouvoir. Le bulul est traité avec attention et respect pour éviter que les esprits des ancêtres n'apportent des maladies.

Les statuettes sont placées dans les greniers à riz afin d'apporter une moisson abondante. Bien que leur forme varie, les bululs sont souvent représentés assis sur le sol, les bras croisés sur leurs genoux levés. Il possède une forme simplifiée et est traditionnellement creusé dans un bois de narra ou d'ipil, parfois en pierre. Il est manipulé par des mains trempées dans le sang d'un poulet ou d'un cochon lors d'un rituel appelé tunod pendant la période de plantation du riz. Au fil du temps, le sang communique une couleur sombre aux statuettes, recouvertes d'une patine de graisse provenant des offrandes. Les bululs sont transmis au premier enfant de la famille.

 

Côte sibérienne : Art Yupik

En 1525, Dmitri Guerassimov, diplomate et traducteur russe, émet l’idée de l’existence possible d’un « passage du Nord-Est », aussi appelé « Route maritime du Nord ». Il s’agit d’une voie maritime permettant de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en longeant la côte nord de la Russie. L’hypothèse encourage d’autres pays à partir à sa recherche. Aux alentours du XVIe siècle, des géographes commencent à tracer des cartes de la région arctique.

Les Yupiks de Sibérie ou Eskimosses, sont un peuple indigène qui vit le long de la côte de la péninsule tchouktche (contournée en 1648, par les explorateurs russes Fedot Popov et Simon Dejnev à bord de leurs kotchs pour rejoindre l’océan Pacifique) à l'extrême nord-est de la Russie et sur l'île Saint-Laurent en Alaska ainsi que dans quelques localités de la côte Est de la Tchoukotka et sur l'île Wrangel. Ils sont apparentés aux autres Yupiks de Russie et d'Alaska et parlent des langues yupik, qui appartiennent à la famille des langues eskimo-aléoutes. Selon le recensement de 2002, les Yupiks de Sibérie étaient 1 750. Leur économie est essentiellement basée sur la chasse et la pêche à la baleine autorisée par la Commission baleinière internationale. La chasse à la baleine blanche, bien que plus difficile (elle mobilise 30 à 40 hommes) que celle du morse représente une activité essentielle en raison de la grande quantité de viande que l’animal procure. En ce début du XXIe siècle, les Yupiks tentent de maintenir une activité traditionnelle malgré la place de plus en plus importante qu’occupe la culture américaine. Durant l’hiver 2014-2015 et pour la première fois des femmes Yupiks d’Alaska ont chassé la baleine. Pour les Yupiks, chaque être et chaque objet possède une âme.

 

Polynésie : La tabua

Les premiers habitants des îles Fidji, des Austronésiens, sont arrivés du sud-est asiatique longtemps avant que les îles fussent découvertes par l'explorateur Abel Tasman au xviie siècle. En 3000 av. J.-C., des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taiwan. Vers 2000 av. J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Sulawesi et Timor et, de là, vers les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au-delà, les îles du Pacifique.

Les dents et les os, solides et utilisables de plusieurs façons figurent parmi les plus anciens matériaux utilisés par l’homme.

Les dents de cacchalot étaient très rares issues de l’échouage des cétacés et du commerce avec l’île de Tonga. La tabua (nom provenant d’un héros mythologique) était utilisée à titre de cadeaux d’estime ou d’expiation.

On retrouve l’illustration la tabua sur la pièce de 20 cents du dollar fidjéen.

 

La Caraïbe : La culture Taïnos

Les Taïnos furent les premiers amérindiens à être confrontés à Christophe Colomb et ses équipages. Ce dernier reconnaît leur hospitalité et les décrit comme des « gens d’amour » qui ne sont pas envieux et serviables pour toute chose. Mais il ajoute : « ils feraient de bons serviteurs. Avec une cinquantaine hommes, on pourrait les asservir tous et leur faire faire tout ce que l’on veut. » Les Taïnos occupaient les îles de Cuba, de Jamaïque, de Saint-Domingue et de Puerto Rico. En 1568, ils ne restaient plus que 13 Taïnos. Ils avaient tous été victimes des maladies amenées par les Espagnols mais aussi des tortures et de leur réduction en esclavage. Il n’en était pas autrement des Arawaks et des Caraïbes qui occupaient les autres îles. Pour celui qui connaît cette histoire, la vue des nombreuses statues monumentales représentant Christophe Colomb érigées dans différentes îles des Caraïbes ne peut que créer un malaise à l’image de celle de Cuba, datée de 1862 à proximité de la cathédrale de l’Immacula Conception ou du mémorial, daté de 1916 et situé à Sainte-Marie en Guadeloupe.

 

Les zémis

Dans la structure politico sociale, le cacique (chef de tribu ou roi) et le bohique (le chaman) représentent les pouvoirs surnaturels du dieu de la nuit. Les idoles ou zémis possédaient des pouvoirs sur l'Homme car ils contenaient les esprits régissant les activités humaines. Les zémis décoraient très souvent les amulettes, pendentifs ou outils coutumiers des caciques.

 

Spiritualité

Les Tainos considéraient que la partie principale d'un être était la tête. Ce thème se retrouve dans les créations artistiques des Taïnos, comme les tete de mort par exemple. Le rapport entre l'animal et l'Homme est également souvent présent. L'art se traduit par un profond symbolisme mythique influencé par la vision du surnaturel.

 

Les trigonolithes

Le trigonolithe n'est pas un objet usuel mais un objet abstrait dont on ne connait pas d'équivalence dans le monde. Il s'agit d'un objet d'une grande spiritualité qui symbolise, la fertilité de la terre et de la femme, la fécondité et le couple.

 

La cohoba

La cohoba était une cérémonie religieuse réservée aux hauts dignitaires permettant le contact avec les esprits des morts. A l'aide d'un pilon, diverses graines renfermant des alcaloïdes toxiques et enivrants, des champignons et herbes étaient broyées pour obtenir une poudre hallucinogène (poporo). Cette poudre était déposée dans un plat à l'aide d'une cuillère en os. Les Tainos, après un jeûne de plusieurs jours, se purifiaient en se faisant vomir avec des spatules vomitives. Puis ils inhalaient la poudre hallucinogène. cette poudre pouvaient être également transportée dans des récipients en os.

 

Le Batey

Les Taïnos se distrayaient de diverses manières : danse, musique et jeu de pelote appelé batu. Le batu se jouait dans les bateys, terrains de 80m x 40m situés dans chaque village. Deux équipes pouvant compter jusqu'à 30 personnes (hommes et femmes), devaient garder la pelote en l'air avec n'importe quelle partie du corps à l'exception de mains. La pelote ne devait jamais sortir du terrain ou cesser de rebondir. Les vainqueurs considérés comme élus des dieux, recevaient en récompense un anneau de pierre, le collar.

Bois décoré de motifs géométriques incisés sur la poignée, d'usage de couleur brun rouge
îles Fidji, XVIII-XIXème siècle

Elle a été collectée par Pierre Michel Alphonse Laurent (1769-1841) enseigne de vaisseau sur « La Topaze » ou par son fils Michel Albert Laurent (1815-1888).

Ce type n'était produit seulement que dans trois régions de Nouvelle-Guinée : à l'Est du Sepik, dans l'Oro et en Nouvelle-Irlande. Cet exemple provient de Nouvelle-Irlande. Il est décoré de petits coquillages.